Publié le 22 avril 2022 Mis à jour le 22 avril 2022

Le rôle des cellules lymphoïdes innées (ILC) lors de l’infection tuberculeuse est mal connu. Une étude publiée dans la revue Cell Reports montre que l’infection de souris conduit à la différenciation locale d’ILC appelées « ILC1-like » à partir de précurseurs immatures. Les ILC1-like présentent un phénotype et un métabolisme distinct, ont un potentiel protecteur et leur génération, stimulée par la vaccination BCG, met en lumière leur importance possible dans la protection contre la tuberculose.

La tuberculose reste l'une des maladies infectieuses les plus meurtrières, avec environ 10 millions de nouveaux cas et plus de 1,5 million de décès chaque année. Les recherches sur les défenses immunitaires contre le bacille de la tuberculose, M. tuberculosis, sont largement dominées par l'étude de la contribution des macrophages, les principales cellules infectées par le bacille dans les poumons, et des lymphocytes T. De nouveaux acteurs de l’immunité antituberculeuse, et notamment des cellules immunitaires non-conventionnelles résidant dans les tissus sont actuellement l’objet d’importantes recherches. Parmi ces cellules, les cellules lymphoïdes innées (ou ILC) représentent une population cellulaire découverte il y a seulement 15 ans. Ces cellules résident dans les tissus où elles jouent un double rôle dans le maintien de l'intégrité des tissus et la protection contre les infections par des agents pathogènes. Les cellules lymphoïdes innées existent en différentes populations appelées ILC1, ILC2 et ILC3 en fonction de leurs propriétés biologiques. Dans le tissu pulmonaire de la souris, les ILC2, population majoritaire d’ILC, jouent un rôle critique dans des pathologies telles que l’asthme et les infections parasitaires. A l’inverse, les ILC1 et les ILC3 contribuent à l’immunité contre les pathogènes intracellulaires (virus, bactéries) et extracellulaires (bactéries, champignons) respectivement. La manière dont ces cellules, présentes dans le tissu au moment de l’infection, sont influencées par l’infection par M.tuberculosis et contribuent à l’immunité antituberculeuse commence a être explorée.

Dans le cadre d'une collaboration internationale, les scientifiques ont découvert que, pendant l'infection de la souris par M. tuberculosis, les cellules lymphoïdes innées se comportent différemment : alors que les ILC1 et ILC3 se développent et s'activent, les ILC2 se contractent et deviennent fonctionnellement inhibées. Les chercheurs ont découvert qu'une population atypique partageant des caractéristiques communes avec les ILC1 tout en étant distincte, appelée cellules « ILC1-like », apparaît dans les poumons des souris infectées.

Lire l'intégralité de l'article sur le site du CNRS Occitanie Ouest.