Publié le 28 septembre 2020 Mis à jour le 28 septembre 2020
En mars 2018, une tempête a transporté des particules de sable saharien depuis la côte libyenne jusqu’aux sommets enneigés du Caucase en les recouvrant d’un dépôt orange. D’une forte intensité, ce phénomène a été largement relayé sur les réseaux sociaux car les pistes de ski dans cette région ont soudainement pris une teinte orange. Ce type de phénomène est parfois visible en France, notamment dans les Alpes et les Pyrénées. Au-delà de l’aspect spectaculaire, ce dépôt a un impact profond sur l’évolution du manteau neigeux, plus particulièrement en fin de saison quand les couches orangées réapparaissent en surface.

Des chercheurs français issus du Centre national de recherches météorologiques (CNRS/Météo-France), du Centre d'études spatiales de la biosphère (Cesbio - Université Toulouse III - Paul Sabatier/CNRS/IRD/CNES), de l’Institut des géosciences de l'environnement (CNRS/IRD/UGA) en collaboration avec des chercheurs russes et américains ont démontré que, quelle que soit l’altitude, le dépôt de poussières a causé une fonte du manteau neigeux accélérée de 10 à 20 jours, avec des conséquences possibles sur l’activité touristique.

Composition colorée en couleur réelle issue d’une image Sentinel-2 du 22 mars 2018 montrant le nuage de poussière au-dessus des côtes libyennes © Simon Gascoin

Voir le communiqué de presse en ligne sur le site du CNRS.