Publié le 16 avril 2021 Mis à jour le 19 avril 2021
L’apparition du courant circumpolaire Antarctique est un des événements les plus importants du Cénozoïque. Résultat de l’ouverture de deux grands passages océaniques reliant les océans Pacifique, Atlantique et Indien – les passages de Drake et de Tasman –, elle a eu un effet majeur sur la circulation océanique globale et sur le climat. Sa mise en place a notamment longtemps été considérée comme le déclencheur de la glaciation Oligocène il y a 33,7 millions d’années, marquant le début du climat glacière moderne.

Une équipe de recherche, dont des scientifiques du laboratoire Géosciences environnement Toulouse (GET/OMP) et du Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS/OMP) vient d’apporter une nouvelle contrainte temporelle concernant l’établissement du courant circumpolaire Antarctique. Les scientifiques ont étudié la composition chimique de foraminifères issus de sédiments collectés lors de campagnes de forages océaniques dans l’océan Pacifique et l'océan Atlantique Sud (IODP). Ce travail d’analyse a mis en évidence une connexion progressive des deux océans via le passage de Drake entre 31 et 26 millions d'années.

La mise en place du courant circumpolaire Antarctique n’est donc vraisemblablement pas à l’origine de la glaciation Oligocène, celle-ci ayant débuté il y a 33,7 millions d’années. Afin de retracer l’histoire de l’établissement du climat glacière moderne, il est nécessaire de considérer davantage le rôle du CO2 atmosphérique.

Voir en ligne sur le site de l'Institut national des sciences de l'Univers du CNRS.