Publié le 21 janvier 2020 Mis à jour le 16 juin 2020

Récompensées pour l'excellence scientifique de leur projet de recherche, les 35 lauréates de cette édition 2019 sont doctorantes et post-doctorantes et se verront attribuées des bourses d'un montant de 15 000 à 20 000 euros. Trois d'entre elles travaillent au sein d'un laboratoire de l'université.

Scarlett Howard est post-doctorante au Centre de recherches sur la cognition animale et s’intéresse aux processus cognitifs chez l’abeille (CRCA). Pour mieux comprendre les mécanismes neurobiologiques et déterminer quel type de neurotransmetteurs sont nécessaires à l’apprentissage visuel, Scarlett Howard a mis en place un système de réalité virtuelle, capable de proposer des images complexes aux abeilles lors de leur navigation. Les connaissances acquises au cours de cette étude pourront avoir des impacts de nombreux domaines tels que la neurobiologie, la psychologie, l’informatique, la robotique ou encore l’intelligence artificielle.

Chuxian Li est doctorante UT3 Paul Sabatier au Laboratoire écologie fonctionnelle et environnement et au laboratoire Géosciences environnement Toulouse (GET) où elle s’attache à développer la mesure des signatures d’isotopes stables de mercure présentes dans les tourbières. Elle compare les empreintes de mercure dans les échantillons passés, à celles du mercure gazeux et de la pluie d’aujourd’hui, pour décrypter les liens entre poussière, climat, activités humaines et circulation atmosphérique. Chuxian Li espère, après son doctorat, devenir professeure afin de partager sa passion et ses connaissances pour inspirer d’autres jeunes filles, et a également pour projet de promouvoir la science environnementale auprès du grand public chinois.

Andaine Seguin-Orlando, en post-doctorat Marie Sklodowska-Curie au laboratoire Anthropologie moléculaire et imagerie de synthèse (AMIS), est paléogénomicienne . Elle étudie les sociétés du néolithique par l’analyse ADN d’individus inhumes en sépultures collectives. La bourse l’Oréal-Unesco va lui permettre d’utiliser les plus récents développements de la paléogénomique pour ré-examiner les hypothèses concernant l’organisation sociale et le statut de la femme au néolithique, afin de mieux cerner dans quelle mesure les inégalités de genre dans nos sociétés peuvent constituer un héritage de notre passé néolithique.
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