Publié le 21 janvier 2020 Mis à jour le 21 janvier 2020

La seconde cérémonie de remise des Prix 2019 de l'Académie des sciences s'est déroulée le 26 novembre sous la coupole de l'Institut de France. Parmi les lauréats, deux Professeurs de l'université - Praticiens hospitaliers au CHU de Toulouse, Jean-François Arnal et Dominique Langin. Ils effectuent tous deux leurs recherches à l'Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaire (I2MC - Inserm / UT3 Paul Sabatier).

  • Prix Lamonica de cardiologie / Fondation pour la recherche biomédicale PCL 2019 décerné à Jean-François Arnal.
Jean-François Arnal a réalisé sa thèse de science sur le monoxyde d’azote au sein de l’unité Inserm 367 à Paris, puis un séjour postdoctoral à Atlanta dans l’équipe de David Harrison.

À son retour, il se réinstalle définitivement à Toulouse, où il entreprend une carrière hospitalo-universitaire et développe un projet de recherche très innovant d’analyse du mode d’action des œstrogènes, à travers leur récepteur ERa, sur le système cardiovasculaire. Cette "dissection" in vivo est probablement la plus approfondie qui ait été réalisée pour un récepteur nucléaire.

C’est dans ce domaine qu’il acquiert une reconnaissance scientifique internationale, et se crée un réseau de collaborations nationales et internationales, lui permettant de franchir des étapes majeures dans la compréhension des interactions des œstrogènes avec le système cardiovasculaire, mais également de l’impact de leur forte diminution à la ménopause sur la circulation, et d’autres interactions avec le système osseux, le risque de cancer du sein, etc.
 
  • Prix du Dr et de Mme Henri Labbé décerné à Dominique Langin
Dominique Langin a travaillé sur le métabolisme et la biologie du tissu adipeux dès le début de sa carrière et a toujours associé des études expérimentales in vitro et in vivo chez la souris à une recherche clinique menée chez l’Homme.

Il a montré le rôle des récepteurs α2 et β3 adrénergiques dans la mobilisation des graisses du tissu adipeux, l’importance de la lipase hormono-sensible dans la résistance à l’insuline, découvert chez l’Homme l’expression de protéines découplantes (UCP2 et UCP3) et montré que la régulation des gènes du tissu adipeux dépend plus du déficit énergétique du régime que de l’apport hypocalorique.

C’est un très bel exemple de recherche authentiquement translationnelle dans un domaine d’importance croissante.
 

Voir sur le site de l'Académie des Sciences.

Visionner la cérémonie de remise de Prix sur le site de l'Académie des Sciences.