Publié le 18 juin 2020 Mis à jour le 20 avril 2021

Il y a un an, des étudiantes et étudiants de l’université Toulouse III – Paul Sabatier et de l’École de design Nantes Atlantique remportaient le concours Génération ISS. Organisé par le CNES (Centre national d’études spatiales), ce concours leur a permis d'élaborer des expériences à but artistique, pédagogique, technologique et scientifique, prévues pour être réalisées par l’astronaute Thomas Pesquet lors de son prochain vol à bord de la Station spatiale internationale (ISS) en 2021. Alors que l’échéance approche, retour sur l’avancement des projets avec les étudiantes et étudiants concernés.

Les projets

 
  • Le projet TETRISS rassemble une équipe de plus de 80 étudiantes et étudiants en DUT Mesures physiques et Génie mécanique et productique. Il a pour objectif de montrer l’influence de la pesanteur sur divers phénomènes physiques et chimiques, à travers 4 expériences regroupées au sein d’une plateforme automatisée.
 
  • Le projet EKLO est réalisé par une étudiante en Master Biologie Végétale à UT3 et 5 étudiants de l’École de Design Nantes Atlantique. Ensemble, ils ont développé une capsule dans laquelle grandiront des fleurs d’œillets d’Inde, sous le regard et les soins des astronautes de l’ISS. L’association EKLO proposera, en parallèle, de nombreuses déclinaisons sur Terre en impliquant le grand public dans ce projet afin de créer un lien encore plus fort entre la Terre et l’espace.                                            
 
  • Quelle est la chose la plus surprenante à laquelle vous avez été confrontés depuis le début du projet ?
Quelques étudiantes et étudiants UT3, lauréats du concours Génération ISS
Quelques étudiantes et étudiants UT3, lauréats du concours Génération ISS
TETRISS : Tout est nouveau pour nous, donc beaucoup de choses sont surprenantes ! Par exemple la NASA a refusé plusieurs de nos produits chimiques afin de ne pas irriter les yeux des astronautes. De plus, nous avons découvert que tout est millimétré dans l’ISS. Par exemple, nous devons veiller à ce que nos manipulations puissent être réalisables par des astronautes de petite taille, équivalente à celle d’une « petite japonaise » !

EKLO : Nous sommes particulièrement surpris par l’implication et l’enthousiasme de ceux qui nous accompagnent dans ce projet : l’équipe du CNES, le laboratoire Groupement scientifique en biologie et médecine (GSBMS) et La Cartonnerie à Paris. Chacun s’implique dans le projet, y croit et nous aide à atteindre notre objectif ultime : la Station spatiale internationale. C’est une heureuse surprise de voir un investissement aussi important ! 

 
  • Quelle est la plus grande difficulté dans ce projet ?
Quelques étudiantes et étudiants UT3, lauréats du concours Génération ISS
Quelques étudiantes et étudiants UT3, lauréats du concours Génération ISS
TETRISS : C’est certainement la communication entre les différentes équipes (plus de 80 étudiantes et étudiants) afin de pouvoir avancer de manière efficace, en particulier depuis la fermeture des locaux de l’université Toulouse III – Paul Sabatier, suite aux mesures de confinement. Le projet a beau être étudiant, il est aussi ambitieux et complexe que les expériences « professionnelles » que Thomas Pesquet réalisera durant son vol. Le calendrier n’ayant pas été modifié, cela ne simplifie pas les choses. Quant à la recherche de financement, elle s’est complexifiée du fait du contexte actuel.

EKLO : La difficulté financière est particulièrement présente. Nous sommes en effet une équipe de 6 étudiants, tous en stage en parallèle ; la recherche de financements est donc un vrai défi pour nous. Cependant, la difficulté la plus inattendue relève de la technique. En effet, la réalisation de nos expériences dans l’espace comporte de nombreuses exigences (sécurité, précision, temps) auxquelles nous n’étions pas nécessairement préparés. Celles-ci ont un impact très important sur l’ergonomie et la forme de notre capsule.

 
  • Quelles sont les prochaines étapes jusqu'au départ de votre expérience ?
TETRISS : Il s’agit désormais de réaliser plusieurs prototypes de notre plateforme et des expériences : il faut un prototype de vol qui ira dans l’ISS, mais aussi un prototype de qualification qui sera secoué dans tous les sens, et un prototype pour l’entraînement de l’astronaute. Et tout cela en seulement quelques mois, puisque nous devons livrer l’ensemble d’ici fin 2020 ! Après, on embarquera pour l’espace.

EKLO : Nous travaillons actuellement sur la réalisation du site web afin de nous donner une certaine visibilité. En parallèle, notre priorité reste la réalisation de la capsule pour certifier notre départ dans l’espace ! Différents tests, réunions, impressions 3D, réalisations de prototypes et dossiers techniques nous maintiennent bien occupés.


En savoir plus sur le concours Génération ISS


Il y a tout juste un an...