Publié le 31 mai 2022 Mis à jour le 26 juin 2023

Fidèle à ses valeurs de solidarité, d’éducation et d'humanisme, l'université Toulouse III - Paul Sabatier accompagne, depuis de nombreuses années, les étudiantes, étudiants, chercheuses et chercheurs internationaux qui viennent poursuivre leur activité en France, suite à une situation instable rencontrée par leur pays. Leur accueil est un pilier de la stratégie internationale engagée que mène l'établissement. Dans ce cadre, UT3 s’implique dans des dispositifs d’aide et soutient l’émergence de coopérations scientifiques afin d’encourager le transfert des connaissances entre les pays.

Dernièrement, cet engagement a permis l’accueil de Saha Naceri et Rana Kanaan, doctorantes afghane et libanaise, au Centre d'épidémiologie et de recherche en santé des populations (CERPOP - Inserm/UT3 Paul Sabatier) et au Laboratoire écologie fonctionnelle et environnement (CNRS/INP Toulouse/UT3 Paul Sabatier). Pendant trois ans, le Laboratoire de recherche en sciences végétales (LRSV - CNRS/UT3 Paul Sabatier) a également accueilli Mustafa El Khatib, chercheur syrien. Depuis février, UT3 est particulièrement mobilisée pour venir en aide à la communauté universitaire ukrainienne. Cet élan solidaire est la suite logique d’une relation toute particulière tissée entre l'université Toulouse III - Paul Sabatier et l’Ukraine, depuis plus de 20 ans. En parallèle, UT3 collabore avec les universités des pays les moins développés et des pays en voie de développement afin d’aboutir à une mobilité d’étude réfléchie et souhaitée. Découvrez l’ensemble de ces dispositifs.

 

  • Mobilisation des universités toulousaines
Après la prise de pouvoir des Talibans en Afghanistan en août 2021, l’initiative a été prise d’accueillir Saha Naceri, doctorante afghane, et de lui attribuer une bourse doctorale. Arrivée au sein d'UT3 en avril 2022, son dossier a été sélectionné parmi 30 candidatures. Elle mène ses travaux au sein du CERPOP où elle est encadrée par la Professeure Marie-Anne Durand. Le fléchage d’une allocation doctorale pour une étudiante afghane a été menée conjointement avec l’Université Toulouse 1 Capitole et l’Université Toulouse – Jean Jaurès qui accueillent chacune également une doctorante afghane.

Cette mobilisation des université toulousaines a également permis l’accueil de Rana Kanaan, doctorante libanaise, alors que son pays traverse actuellement une crise économique sans précédent qui laisse les étudiants confrontés à un avenir précaire. Cette situation instable compromet la poursuite de leur cursus universitaire. Elle a rejoint le Laboratoire écologie fonctionnelle et environnement où elle est encadrée par José Miguel Sanchez-Perez, directeur de Recherche CNRS.
 
  • Programme d’aide à l’accueil des scientifiques en urgence (PAUSE)
Saha
Saha

Saha Naceri  (ci-dessus) et Rana Kanaan (ci-dessous), accueillies par Jean-Marc Broto, président de l'université et Fabrice Gamboa, vice- président relations internationales.
Rana
Rana

Créé en 2017 et initié par l'État français, avec le soutien de la société civil et des acteurs économiques, la mission du Programme d'aide à l'accueil des scientifiques en urgence (PAUSE) est d'accueillir et de protéger des chercheurs originaires de pays où la situation politique met leurs travaux et leur famille en danger. Ce dispositif est porté par le Collège de France qui alloue des financements incitatifs aux établissements publics d’enseignement supérieur et aux organismes publics de recherche accueillant des scientifiques ou des artistes en exil.


Dans ce cadre, Mustafa El Khatib, chercheur syrien, a trouvé refuge en France, accompagné de sa famille et a rejoint le Laboratoire de recherche en sciences végétales (LRSV) pendant près de trois ans (2017-2020). Il a été encadré par la professeure Marie-Thérèse Esquerré-Tugayé dont les travaux portaient sur les propriétés de la violette de Toulouse. Le dispositif d’accueil a été renouvelé à deux reprises.

 
  • Solidarité envers l’Ukraine
L'université Toulouse III - Paul Sabatier entretient une relation privilégiée avec l’Ukraine. Depuis plus de vingt ans, des échanges scientifiques sont organisés avec des enseignants-chercheurs, notamment dans le domaine de la chimie. Des échanges pour les étudiants, à travers le programme de coopération Erasmus+, ont également été mis en place.

Le Département des relations internationales, européennes et coopération (DREIC) et la Direction de la Formation et de la Vie Universitaire (DFVU) sont particulièrement impliquées dans les propositions d’accueil.

Pour soutenir au mieux la communauté universitaire ukrainienne, plusieurs dispositifs vont être appliqués :
 
  • PAUSE : 5 dossiers urgents et 4 dossiers standards ont récemment été déposés.
  • ERASMUS+ : Il a été convenu de redéployer des crédits de mobilité internationale afin de les affecter aux mobilités entrantes d’étudiantes et étudiants ukrainiens.
  • EIFFEL : Le programme de bourses Eiffel est un outil développé par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères afin de permettre aux établissements français d’enseignement supérieur d’attirer les meilleurs étudiants étrangers dans des formations diplômantes de niveau master et en doctorat. Ce dispositif sera mobilisé pour les étudiants d’excellence qui suivent actuellement leur cursus en Ukraine.
  • PAUSE ANR : Afin d’accompagner et de renforcer l’accueil de scientifiques ukrainiens dans des laboratoires français, le programme Pause-Ukraine et l’ANR ont mis en place un dispositif coordonné, sous l'égide du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Ce dispositif prévoit un point d’entrée unique et des compléments de financement possibles. Il permet de soutenir l’accueil en urgence de scientifiques ukrainiens pour une durée de trois mois.
 UT3 sera ainsi en mesure de prendre en charge les salaires des chercheurs ukrainiens lorsqu’ils seront accueillis dans des équipes bénéficiant de financements ANR.
 
  • Coopération avec les pays les moins avancés (PMA) et les pays en développement (PED)
L'université Toulouse III - Paul Sabatier est également engagée dans des collaborations avec les pays les moins avancés (PMA) et les pays en développement (PED), visant ainsi à développer des formations de qualité chez les partenaires. Il s’agit de donner aux étudiantes et étudiants de ces pays, la possibilité d’accéder à des formations de qualité, pour le niveau Licence. En atteignant cet objectif, les étudiantes et étudiants concernés seront en mesure de poursuivre leurs études dans leur pays natal, dans un cadre d’étude pertinent et synonyme de succès, ou d’opter, s’ils le souhaitent, pour une mobilité d’étude réfléchie et voulue.