Publié le 21 janvier 2020 Mis à jour le 28 janvier 2020
Au cours de l’évolution, les organismes vivants ont développé diverses stratégies afin de s’adapter à leur environnement. Chez les plantes, la photosynthèse C4 en particulier a joué un rôle clé dans le développement des savanes tropicales. Cette innovation évolutive a nécessité le recrutement et l’optimisation de nombreuses enzymes, et ces changements peuvent être étudiés en comparant le génome d’espèces apparentées C4 et non-C4. Ceci devient cependant difficile lorsque ces espèces non-C4 ne sont pas connues. Jusqu’à récemment, c’était le cas pour la plus importante lignée de graminées C4, appelée Andropogoneae, dont le maïs fait partie. Toutefois, une équipe internationale, composée notamment de chercheurs du laboratoire Évolution et diversité biologique (EDB), vient de révéler une part de l’histoire de la photosynthèse C4 de ces graminées grâce à des analyses de génomes d’espèces rares "excavées" de plusieurs herbiers. Publiée le 7 octobre 2019 dans Systematic Biology, l’étude révèle que le type photosynthétique C4 des Andropogoneae a été continuellement optimisé depuis son acquisition au Miocène.

Voir en ligne sur le site de l’Institut écologie et environnement du CNRS.