Publié le 22 novembre 2022 Mis à jour le 22 novembre 2022
Il y a 1000 ans à Madagascar, l'environnement se modifie et les derniers larges vertébrés endémiques disparaissent. Une étude portée par Denis Pierron, chercheur CNRS au laboratoire Évolution et santé orale (EvolSan - UT3), montre qu'en parallèle des évènements majeurs se jouent dans l'histoire des ancêtres des Malgaches actuels. Deux petites populations, l'une venant d’Asie et l'autre d’Afrique, se retrouvent et en se mélangeant font subir une importante expansion démographique. Ces travaux sont publiés dans la revue Current Biology.

Située à seulement 400 km des côtes de l'Afrique de l'Est, l'île de Madagascar est l'une des dernières grandes masses terrestres à avoir été colonisées par l'homme. Si de nombreuses questions entourent l'occupation humaine de Madagascar, des études récentes soulèvent la question de l'impact humain sur la biodiversité endémique et la transformation du paysage.

Pour comprendre cette origine, un consortium pluridisciplinaire a lancé en 2007 le projet MAGE : Madagascar génétique et ethnolinguistique. Pendant 10 ans, des chercheurs malgaches et internationaux ont visité plus de 250 villages à travers le pays pour échantillonner la diversité culturelle et génétique humaine afin de retracer l'histoire de la population malgache. Ces études ont montré que la population malgache est issue d'un brassage qui s'est produit au cours du dernier millénaire, entre des populations africaines de langue bantoue et des populations asiatiques de langue austronésienne.

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