Publié le 9 septembre 2025 Mis à jour le 9 septembre 2025

Dans un paysage numérique en rapide évolution, la cybersécurité est devenue une préoccupation majeure, aussi bien pour les citoyennes et citoyens que pour les organisations. En Europe, ce secteur est particulièrement inégalitaire : les femmes n’y représentent que 22 % des effectifs. L’Université de Toulouse a vu à l’issue d’une compétition très sélective le projet WEM Cyber lauréat dans le cadre du programme Horizon Europe. Projet collaboratif impliquant huit partenaires, il est à l’origine une initiative basée sur les travaux menés de longue date par Florence Sèdes, professeure au sein de l’Institut de recherche en informatique de Toulouse et lauréate en 2025 du prix « femmes cyberchercheuse » (european cyber women day). Parmi ses objectifs : renforcer l’expertise des femmes dans ce domaine et améliorer la résilience en cybersécurité de l’Europe.

Stimuler la participation et l’expertise des femmes en cybersécurité, telle est la mission du projet européen WEM Cyber. Il proposera des mobilités ciblées, des programmes de mentorat et des activités de développement de compétences. Les partenaires apporteront une expérience attestée dans ce domaine crucial afin de garantir une approche robuste et complète, répondant à l’écart entre les genres et à la pénurie de compétences.

Les objectifs clés du projet incluent le financement de 38 détachements dans cinq organisations, l'amélioration des compétences techniques et non techniques grâce à des formations adaptées, et le renforcement de la collaboration entre le milieu universitaire et l'industrie. Chaque participante suivra un plan de développement personnalisé, garantissant qu'elle acquiert des compétences pertinentes pour l'avancement de sa carrière et le niveau d’expertise nécessaire en cybersécurité. Les résultats du projet – outre les publications de recherche – visent des contributions à 10 nouvelles solutions de cybersécurité, et une amélioration des perspectives de carrière pour 50 % au moins des participantes.

L'un des aspects uniques de WEM Cyber est l’accent mis sur la promotion de la collaboration entre le milieu universitaire et l'industrie. Elle est essentielle pour stimuler l'innovation et renforcer les défenses dans le secteur de la cybersécurité. En promouvant les talents et en facilitant la coopération intersectorielle, le projet vise à améliorer les compétences et la compétitivité des scientifiques, contribuant ainsi à la résilience et à la capacité d'innovation du secteur de la cybersécurité en Europe. 

Le consortium WEM Cyber comprend des partenaires apportant des compétences complémentaires en cybersécurité, un haut niveau d'expertise et assurant une couverture complète pour atteindre les objectifs du projet. Le coordinateur, Bilişim Vadisi, est une entité agissant comme créateur et développeur d'écosystèmes, soutenu par des parties prenantes telles que les instituts turcs des brevets et des normes, l’organisation de développement des PME, et des chambres de commerce et d'industrie.

WEM Cyber représente une étape significative vers la réduction de l'écart entre les genres et la pénurie de compétences en cybersécurité en Europe. En favorisant la collaboration entre le milieu universitaire et l'industrie, en promouvant les talents et en facilitant les échanges de connaissances, le projet vise à créer un écosystème de cybersécurité plus inclusif, résilient et innovant en Europe. Les résultats mesurables et les objectifs clés du projet garantiront une couverture complète et ciblée pour améliorer les compétences et les perspectives de carrière des femmes chercheuses en cybersécurité, contribuant ainsi à la résilience et à la capacité d'innovation globales du secteur crucial et sensible de la cybersécurité en Europe.
 
Le consortium comprend 8 partenaires de 7 pays (France, Turquie, Grèce, Slovénie, Lituanie, Belgique, Espagne) coordonné par Bilisim Vadisi, avec les Universités de Toulouse, Maribor, Pompeu Fabra, Bogazici, et Vilnius Tech, Ubitech et Women4Cyber. Il se déroulera sur 3 ans à compter de janvier 2026, avec un financement européen de près de 3 millions d’euros.