Publié le 5 mai 2020 Mis à jour le 5 mai 2020

Des niveaux élevés de mercure (Hg) ont été observés dans la faune arctique, malgré des sources locales limitées de Hg anthropique. Les flux de Hg vers l’atmosphère et son export vers le fond marin via des particules limitent la quantité disponible pour la méthylation et la biomaginification dans les eaux de surface.

Une équipe internationale composée notamment d’un scientifique toulousain du laboratoire Géosciences environnement Toulouse (GET) et menée par l’Institut méditerranéen d’océanographie de Marseille (MIO), a utilisé pour la première fois une combinaison de mesures de Hg et du rapport de radionucléides 234Th / 238U pour estimer le flux d’export de Hg avec des particules marines. Les chercheurs ont appliqué cette nouvelle méthode aux observations faites lors des campagnes océanographiques du programme GEOTRACES en août-octobre 2015 dans le centre de l’océan Arctique. Ils constatent qu’environ 156 tonnes par an de Hg sont exportées de la surface de l’océan, dont 28 tonnes par an sont finalement enfouies dans les sédiments marins.

Ces résultats, publiés dans ACS Earth and Space Chemistry, montrent que le flux d’export du Hg est plus élevé qu’on ne le pensait et implique que le flux vers l’atmosphère doit être plus faible. Les estimations et modèles futurs du cycle du Hg en Arctique devraient donc prendre en compte ces nouvelles estimations.

Voir l'article original en ligne sur le site de l'Institut national des sciences de l'Univers du CNRS.