Publié le 22 juillet 2020 Mis à jour le 22 juillet 2020
Plusieurs bilans de mercure réalisé par différentes équipes indiquent qu’il y aurait une exportation nette de mercure de l’Arctique vers l’Atlantique, via le détroit de Fram, seul lien profond entre ces deux océans. Cependant, ces estimations étaient par trop approximatives du fait qu’elles ne se basaient pas sur des observations.

Grâce aux nouvelles données acquises lors des deux campagnes océanographiques GEOTRACES de 2015 et 2016, une équipe de scientifiques composée notamment d’un chercheur toulousain du laboratoire Géosciences environnement Toulouse (GET-OMP) ont pu établir un nouveau bilan du mercure. Les scientifiques ont estimé que les concentrations du mercure étaient plus élevées dans les eaux sortant de l’Arctique, via le courant du Groenland Est que dans celles y entrantes, via le courant du Spitzberg Ouest. Ils ont calculé que 43 ± 9 tonnes/an de mercure étaient transportés vers l’océan Arctique, tandis que 54 ± 13 tonnes/an étaient exportés vers l’océan Atlantique. Publié dans la revue Marine Chemistry, ce nouveau bilan montre donc que l’océan Arctique exporte environ 18 tonnes/an de mercure vers l’Océan Atlantique, dont 40 % sous la forme méthyle mercure.

Voir l'article original sur le site de l'Institut national des sciences de l'Univers du CNRS.