Publié le 26 juillet 2021 Mis à jour le 26 juillet 2021
Il y a 150 millions d’années, la formation du plateau sous-marin de Démérara, à l’intersection de l’océan Atlantique et de l’océan Equatorial, achevait la dispersion du supercontinent Gondwana. L’histoire de ce plateau échappe encore en partie aux scientifiques qui s’y intéressent : s’il est bien établi que la croûte continentale s’est étirée puis rompue sous l’effet des rifts de l’Atlantique Central et de l’Atlantique Equatorial, on ne comprend pas encore la façon dont cet amincissement s’est déroulé, ni pourquoi il varie le long de la marge continentale. 

Une équipe de recherche composée principalement de scientifiques du laboratoire Géosciences environnement Toulouse (GET/OMP - CNRS, CNES, IRD, Université Toulouse III - Paul Sabatier), a cartographié la structure de la croûte continentale et de son étirement tout le long de la marge, à partir de données industrielles inédites. Leur travail montre que la largeur de l’amincissement varie significativement le long de la marge : les segments de marges sont beaucoup plus étroits (< 100km) lorsque la direction du rift est oblique que celle-ci est normale (200-300km). Par ailleurs, les segments de marges issues du rift de l’Atlantique Central (Rift I) s’avèrent être systématiquement plus larges que ceux issus de l’Atlantique Équatorial (Rift II), et ils ont manifestement été formés dans des conditions plus chaudes.

Ainsi, c’est de la superposition de ces deux rifts qu’est issu le plateau de Démérara. L’équipe travaille à présent à caractériser l’influence des deux rifts sur les transferts de sédiments du continent vers la marge.

Voir en ligne sur le site de l'Institut national des sciences de l'Univers du CNRS.