Publié le 30 novembre 2022 Mis à jour le 30 novembre 2022
L’activité du foie est très dépendante du mode de vie et de la prise alimentaire. Des scientifiques du laboratoire Toxicologie alimentaire (Toxalim - ENVT/INP-Purpan/INRAE/UT3), de l'Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires (I2MC - Inserm/UT3) et du CHU de Toulouse étudient le contrôle de l’activité de cet organe vital, en prenant en compte les différences liées au sexe pour mieux adapter la prévention, vis-à-vis de maladies métaboliques et inflammatoires, la médecine et la pharmacologie.

Le foie est un organe central du métabolisme et de la détoxification. Il joue un rôle majeur dans l’adaptation à l’environnement, notamment nutritionnel. Sa capacité d’adaptation à l’apport en nutriments repose sur l’activation dans les cellules du foie – les hépatocytes - de différentes voies métaboliques (séries de réactions biochimiques). Quand le sucre (glucose) manque, par exemple lors d’un jeûne, les hépatocytes produisent une nouvelle source d’énergie à partir de lipides, appelée corps cétoniques. Ce jeûne peut être volontaire ou secondaire à une maladie, notamment infectieuse. Les corps cétoniques représentent alors une source d’énergie alternative et essentielle pour pallier le manque de glucose, notamment pour le cerveau et le cœur. Plusieurs protéines, dites facteurs de transcription, coopèrent pour réguler l’expression du génome dans les hépatocytes afin de maintenir cet équilibre énergétique de l’organisme.

L’activité du foie présente des spécificités chez les hommes et les femmes, on parle de dimorphisme sexuel. De plus, l’apparition de certaines maladies hépatiques est très dépendante du sexe. C’est notamment le cas pour les maladies métaboliques, dont les hépatopathies (maladies du foie) métaboliques non alcooliques qui représentent un enjeu mondial de santé publique. Aux stades précoces de ces maladies, les hépatocytes accumulent des niveaux anormalement élevés de lipides dans le foie ce qui peut favoriser la progression vers les stades graves: hépatite, cirrhose, cancer. Les travaux de l’équipe dirigée par Hervé Guillou et Nicolas Loiseau au laboratoire Toxalim, s’intéressent aux facteurs alimentaires et environnementaux qui influent sur le métabolisme des lipides et à son rôle dans les maladies du foie.

[+] Lire la suite sur le site de l'INRAE