Publié le 30 mai 2021 Mis à jour le 1 juin 2021

Martin Giurfa, Professeur de Classe Exceptionnelle en Neurosciences de l'Université Toulouse III - Paul Sabatier, s’est impliqué tout au long des deux années passées auprès d’une classe d’élèves de CM1-CM2 de l’école Rabelais de Creil (Oise) qui avait décidé de travailler sur la thématique des abeilles, dans le cadre du dispositif Savanturiers – École de la Recherche.


Ce programme éducatif vise à promouvoir l’éducation par la recherche. Les classes participantes ont la possibilité de consacrer une ou deux années, sous la houlette de leur enseignante ou enseignant, à un champ d’investigation scientifique. Ils ont alors l’opportunité d'explorer une question scientifique avec l'appui d'un spécialiste.

Les projet des élèves de Creil a pour nom Habeebee : un jeu de mots entre « bee » (« abeille » en anglais), et « habibi » (« mon amour » en arabe).  Il illustre, à travers les abeilles, la nécessité de préserver la biodiversité et de protéger les espèces qui jouent un rôle capital au sein de nos écosystèmes.

Tout au long de ces deux années, les élèves ont pu découvrir les abeilles, leur rôle essentiel dans l’environnement et le danger d’extinction qu’elles encourent. Avec Martin Giurfa, ils ont abordé de nombreux points pour comprendre notamment la façon dont les abeilles apprennent et la manière dont elles hiérarchisent les échanges entre elles. Le spécialiste s’est dit particulièrement ému de constater qu’il est possible de motiver des esprits scientifiques dès ce jeune âge.

Ce travail leur a permis de développer une vraie prise de conscience écologique. La fascination qu’ils ont éprouvée pour l'insecte les a amenés à vraiment défendre cette cause.

De leur expérience, ils ont créé une fresque documentaire qui valorise les abeilles et la biodiversité.


Martin Giurfa nous en dit plus sur son implication au sein du projet

 
  • Comment vous-êtes vous retrouvé impliqué sur ce projet ?

Suite a nombreuses interventions que je fais dans la vulgarisation de connaissances (sur France Inter par exemple), j'ai été contacté par une enseignante de cette école qui voulait savoir si je pouvais soutenir la démarche des élèves d'un point de vue scientifique, ce que j'ai accepté avec grand plaisir évidemment.
 

  • En quoi les élèves vous ont-ils surpris ?
Par la naïveté mais aussi la pertinence de leurs questions ! Par exemple : "Est ce que la reine des abeilles est une vraie reine ou est ce qu'elle obéit aux ouvrières?".  Ils m'ont également surpris par leur enthousiasme et l'émotion qu'ils avaient d'être en contact avec un chercheur. Cela met du baume au cœur de voir que notre profession est valorisée.

 
  • De quelle manière travaillez-vous pour alimenter leur réflexion ?
En répondant à leurs questions et en leur proposant d'autres interrogations pour les mener à une réflexion plus poussée. L’idée est d'être un catalyseur pour la réflexion scientifique précoce.

 
  • Que vous apporte votre implication au sein du dispositif Savanturiers ?

Le plaisir d'être utile en fonction de l'objectif décrit ci-dessus ! Alimenter les vocations scientifiques, même dès le plus jeune âge est une récompense en soi !