La Faculté de Santé conserve, sur le site des allées Jules Guesde, une part de son histoire mouvementée. Sur les murs de la salle du Conseil et de la salle des thèses notamment, 46 portraits de professeurs ayant opéré entre le XVe et le XXe siècle, révèlent des morceaux de cette histoire.

Levons donc un peu le le voile sur ces gardiens de l’histoire de la médecine toulousaine.

Hispanus Lupus (XVe siècle)


Il fut l’un des premiers, sinon le premier magistri physici de la faculté des Arts, chargé de l’enseignement de la médecine. Lorsque le Comte de Toulouse, Raymond VII, est frappé par une fièvre pernicieuse, Hispanus Lupus fait partie des célèbres médecins qui sont appelés à son chevet en 1242.

Arnaldus de Bosco (XVe siècle)

Portrait restauré

Arnaldus de Bosco reste une personnalité peu connue et pour laquelle nous disposons de peu d’informations. Écolier des arts à Toulouse en 1378, il devient maître et médecin-régent en 1423 avec Bernard Salarti, et occupe toujours cette fonction en 1439.

Joannes Dascis (XVe siècle)

Les seules informations dont nous disposons à propos de Joannes Dascis sont celles qui se trouvent inscrites en lettres dorés sous son portrait. Ainsi Jean ou Joannes Dascis fut  capitoul de Toulouse en 1494 et 1495.

Bernardus Salarti (XVe siècle)

Portrait restauré

Bien que désigné comme capitoul en 1470, Bernard Salarti demeure une personnalité peu connue et peu documentée de la Faculté de médecine. Il a été, comme Arnaldus de Bosco, médecin-régent en 1423 et occupe toujours cette fonction en 1439.

Raymundus Sebonde ( ? - 1436)

Grâce à son ouvrage Theologia Naturalis, dont la rédaction s'achève en 1436, Raymond de Sebond passe à la postérité. Montaigne le traduit français et lui consacre un chapitre dans ses Essais. Si Montaigne réfute les théories de Sebonde qui visent à créer un tableau systématique de l’Univers, celles-ci font passer son auteur pour un précurseur médiéval de Linné, en proposant un classification des êtres vivants.

André Soulé (XVe siècle)

Portrait restauré

Certaines personnalités marquent plus profondément l’Histoire que d’autres. Il en est ainsi pour André Soulé dont nous ne disposons hélas que de peu d’informations, d’autant que celui-ci est tantôt nommé Soulé, Foulé, Soult, Foult, Fonet ou encore Fouet. Il nous est néanmoins parvenu qu’il était médecin-régent en 1486.

Jérome Larroche
( ? -1581)

Nommé médecin-régent de la chaire d'hygiène et thérapeuthique, Jérome Larroche prend la suite de Jacques Blanchardi en 1559. A la fin de l'année 1566, le décès du médecin en charge de l'Hôtel-Dieu le pousse à assurer le service, en attendant la nomination d'un confrère.
Il démissionne pour cause de maladie.

Auger Ferrier (1513-1588)

Portrait restauré

Médecin personnel, mais aussi conseiller et astrologue de la reine Catherine de Médicis pendant plusieurs décennies, Auger Ferrier retrouve sa terre natale, Toulouse, en 1581, pour y enseigner la médecine et pour exercer à l’Hôtel-Dieu.

Humaniste et intellectuel, il a participé à la redécouverte de textes antiques en les traduisant et les publiant, s’est illustré dans l’étude de la syphilis, et de la peste avec son écrit le plus célèbre Remèdes préservatifs et curatif de la peste  en 1548.

Antoine Dumay ( ? -1611)

Portrait restauré

Professeur à la Faculté de médecine dès 1588 à la chaire d’hygiène et thérapeutique, Antoine Dumay reste quelqu’un de discret, laissant la publication d’ouvrages à d’autres auteurs.
Fin diplomate et excellent homme d’affaire, ces qualités l’érigèrent au rang de conseiller et premier médecin de Marguerite de Valois, sœur du roi Henri III et épouse d’Henri de Navarre, futur Henri IV.

François Sanchez
(1553 -1623)

Portrait restauré

Francisco Sanchez rejoint Toulouse en 1575 pour fuir les persécutions liées aux guerres de Religion. Celui qu’on a surnommé « le Sceptique » était extrêmement critique sur la médecine de son temps. Prônant une recherche de la connaissance, même imparfaite, sa publication la plus célèbre Quod nihil scitur en 1580, eut un important impact dans la société pensante de l’époque. Après avoir été médecin de l’Hôtel-Dieu, il obtient la chaire de Philosophie de Toulouse en 1585, puis la chaire de Médecine vers 1610.

Joannes Queyrats ( ? -1642)

Jean de Queyrats a officié à la Faculté de médecine de Toulouse à partir de 1604. Son arrivée a été plutôt mouvementée : il a été nommé et donc dispensé de concours comme c’était l’usage. De plus, il était « étranger » puisqu’il venait de Montpellier ! Les Capitouls, les Etats du Languedoc et ses collègues se sont opposés à cette nomination, et le temps du procès il a dispensé ses cours à l’extérieur de la faculté pendant 3 ans ! Il a finalement passé toute sa carrière à Toulouse où il est mort en 1642.

François de Purpan
(1593-1660)

Portrait restauré

Si la renommée de François de Purpan est en partie due à ses titres et ses propriétés, son implication dans le monde de la médecine, que ce soit dans l’enseignement ou par ses travaux ont destiné son nom à la postérité. Il est désigné en 1628, avec d’autres médecins, pour l’écriture d’un registre des médicaments nécessaires à Toulouse. En effet, son talent de praticien ne passe pas inaperçu aux yeux des capitouls et du procureur du roi à l’origine de cette décision. Durant 20 ans il collaborera à l’édition de la première version de la Pharmacopée toulousaine ou Codex medicamentarius

Jean Lecocq ( ? - 1661)

Originaire de Toulouse, Jean Lecocq étudie pour devenir médecin à partir de 1618. Il est élu médecin à l'Hôtel-Dieu en 1644. Il démissionne lorsqu'il est nommé par ordre royal à la régence de Chirurgie et pharmacie le 28 janvier 1645. Quelques mois plus tard, la chaire de Médecine se retrouve vacante. Jean Lecocq obtient la place et y reste jusqu'à sa mort. Il est co-auteur de la Pharmacopée du Catalogue Toulousain des médicaments dirigé par son beau-père, François Pons de Purpan.

Daniel de Ryordan
( ? -1675)

D’origine irlandaise, Daniel de Ryordan fait ses études à Toulouse et obtient son doctorat en médecine en 1644. Médecin de l’Hôtel-Dieu pendant un temps, il démissionne en 1661 lorsqu'il est élu régent à la Faculté de médecine à la chaire Hygiène et thérapeutique. Avec la mort de Jean-Louis Queyrats, régent de médecine, il se retrouve seul titulaire d'une chaire toulousaine et voit l'état de la Faculté décliner jusqu'à sa mort en 1675.

Jean-Joseph Courtial
(1660-1711)

Jean-Joseph Courtial devient docteur en médecine et professeur à l'Université en inaugurant la chaire Anatomie et chirurgie en 1705. Il s'occupe aussi de l'instruction des sages-femmes.
L'année suivante, il prend la charge de la chaire de Médecine jusqu'à sa mort en 1711.
Il appartient au groupe des Lanternistes toulousains, précurseur de la future Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres.

Jean-François Delort
(1680-1729)

A 20 ans, Jean-François Delort est docteur en médecine dans sa ville de naissance, Fleurance. En 1718, il devient Capitoul à Toulouse alors que sa famille reste dans le Gers. Deux ans plus tard, il obtient une chaire médicale à la l'Université. Médecine ou Hygiène et thérapeutique, la thématique de son enseignement varie selon les sources. Il meurt subitement à 49 ans en 1729.

François Rigaud
(1690/91-1747)

François Rigaud fait ses études à Toulouse où il passe avec succès son doctorat en médecine le 2 mai 1713. Il obtient en 1720 la chaire Hygiène et thérapeutique de la Faculté de médecine. Dix ans plus tard, il prend la place de Doyen. Il décède à 56 ans.

Pierre Gouazé
(1688-1756)

Pierre Gouazé obtient son diplôme de docteur en médecine en décembre 1718.
En 1729, avec Sage et Carrière, il obtient l'accord du Cardinal de Fleury, ministre de Louis XV,   pour fonder la Société des Sciences (future Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres) de Toulouse. Il recrute de généreux donateurs pour entretenir le laboratoire et le jardin des plantes. Ses cours de botanique et ses démonstrations attirent un grand nombre d’étudiants en médecine, en chirurgie et en pharmacie.

Jean Astruc
(1684-1766)

Jean Astruc obtient une chaire à la faculté de Toulouse en 1712 : il a 28 ans et a déjà exercé pendant plusieurs années à Montpellier. C’est un érudit, qui nourrit d’autres ambitions que de rester à Toulouse. Il repart 3 ans plus tard pour occuper des fonctions plus prestigieuses : il devient en 1730 médecin consultant du Roi Louis XV. Il n’a jamais rompu les liens avec Toulouse : il s’y réfugie au moment de la peste de Marseille en 1720, et il est nommé Capitoul en 1730-31 alors qu’il est professeur au Collège Royal à Paris.

Thomas de Perez
(1704-1776)

Thomas de Perez obtient son doctorat le 17 novembre 1723 et exerce à Toulouse. Cinquante ans plus tard, devenu le doyen des médecins, et avec l'estime de tous, il dépose avec Gilles Arrazat et avec l'approbation du roi Louis XV, une somme de 20 000 livres pour l'ouverture d'une nouvelle chaire toulousaine. Il devint alors le premier titulaire de cette chaire, et à presque 70 ans il assure les cours jusqu'en juillet 1775.

Jean-Jacques Frizac
(1738-1802)

Jean-Jacques Frizac, fils d'un maître-chirurgien, passe sa thèse de chirurgie en 1769 " Sur les Blessures de la tête". Cette même année, il est nommé professeur de la chaire de Chirurgie. Il y enseigne de l'année 1770 jusqu'à la suppression des universités en 1793.

Ludovic Guillaume Dubernard
(1728-1809)

Ludovic Guillaume Dubernard fait ses études à Toulouse, avant d'y exercer la médecine.
Il obtient une chaire en 1758 à la Faculté de médecine. Il joue aussi un rôle dans la vie politique et devient Capitoul entre 1782 et 1786. Élu à l'Académie de médecine, il est chargé de l'entretien du jardin botanique de l'Académie, et fait nommer Picot de Lapeyrouse professeur de botanique. Après la Révolution française, il officie en tant que professeur de Clinique interne pour l’École Impériale de médecine de 1806 à sa mort.

Alexis Larrey
(1750-1827)

En 1803, Il est nommé professeur d’Anatomie et de chirurgie de la nouvelle Société de Médecine créée par des médecins, des chirurgiens et des pharmaciens de Toulouse. Ils se sont associés pour donner des cours publics et gratuits, après la suppression des universités lors de la période révolutionnaire. Un an plus tard, Alexis Larrey en est nommé Président.
A l’École Impériale de médecine et de chirurgie dont il assure la charge de directeur, il prend la chaire Anatomie et physiologie de 1807 à 1820, qu'il conserve à l’École secondaire de médecine et de pharmacie. De 1820 à sa mort, il est intendant de chirurgie de l’Hôtel-Dieu. Peu de temps avant son décès, il charge ses élèves de réaliser son autopsie pour vérifier la réalité de son auto-diagnostic.

Roch Tarbès
(1752-1830)

Maitre en chirurgie en 1779, Roch Tarbès consacre ses premiers écrits à la transmission à ses étudiants. Après la parenthèse révolutionnaire où ses positions politiques lui valurent un passage en prison, il fait partie des fondateurs de la Société de médecine, chirurgie et pharmacie. Il fait notamment des cours sur les plaies et les ulcères.
Avec l'ouverture de l’École Impériale de médecine, il obtient la chaire de Pathologie chirurgicale.
Initiateur et propagateur de la vaccine à Toulouse, il laisse plusieurs ouvrages sur le sujet.

Pierre-Marie François de Paule Dubernard
(1760-1833)

Après avoir été suppléant de la chaire de Clinique interne à l’École Impériale de médecine et de chirurgie, il en devient titulaire à la suite de son père, Ludovic Guillaume Dubernard, en 1809. Souffrant de la goutte, il lui devient difficile d'assurer les cours et se fait assister à partir de 1814. A la mort d'Alexis Larrey en 1816, il est nommé directeur de l’École de médecine. Il assurera cette fonction jusqu'en 1830, mais continuera à enseigner et à exercer à l'Hôtel-Dieu où il officiait depuis 1820.

Jean-Marc Duclos
(1760-1839)

Ce gersois est nommé responsable de l'enseignement d'Anatomie et physiologie et d' Accouchement, maladies des femmes en couches, et des nouveaux-nés à l’École provisoire en 1794. La société de médecine, chirurgie et pharmacie qu'il a cofondée, le charge de l'enseignement d'Accouchement pour les cours publics et gratuits en 1801. Avec la réouverture d'une École Impériale de médecine à Toulouse, Jean-Marc Duclos reprend les cours d'Opération et d'accouchement en 1807, fonction qu'il ne quittera plus. Il occupe de 1830 à sa mort le poste de Directeur de l’École Secondaire de médecine et de pharmacie.

Charles Viguerie
(1779-1855)

Fils du chirurgien Jean Viguerie (1747-1802), Charles grandit dans les couloirs de l'Hôtel-Dieu. Il est nommé en 1800 adjoint de son père au service de chirurgie, avant d'obtenir l'année suivante son doctorat en chirurgie à la Faculté de Montpellier. Suite au décès de son père, il prend le poste de chirurgien en chef à l’Hôtel-Dieu, qu'il occupera pendant plus de 40ans.
Lorsque l’École de médecine rouvre ses portes à Toulouse, il obtient la chaire Clinique externe, en 1807. Malgré les changements administratifs et politiques, cette figure influente de la médecine toulousaine conserve son poste jusqu'à sa démission en 1851, pour cause de maladie grave.

Jean-Marie Ducasse
(1786-1857)

Après des études à Montpellier, Jean-Marie Ducasse obtient son doctorat à Paris en 1807. Deux ans plus tard, il commence sa carrière universitaire à Toulouse en tant que suppléant de la chaire d'Opération et d'accouchement et de la chaire Clinique externe. En 1830, il obtient la chaire Hygiène et thérapeutique. Après neuf années, il récupère la chaire Opération et accouchement, qu'il conservera jusqu'en 1852. Il prend la tête de l’École préparatoire de Médecine en 1839. On garde trace de ses demandes pour améliorer l’environnement et les conditions d'enseignement.

Jean-Louis Géraud Rolland
(1796-1858)

Jean-Louis Géraud Rolland passe son doctorat de médecine à Montpellier en 1824. Il rentre chez lui à Toulouse pour devenir aide-chirurgien à l’Hôtel-Dieu. En 1840, il obtient la chaire Pathologie externe. L'année suivante, il devient chirurgien du quartier syphilitique et psoriasique à l'Hôtel-Dieu. Il démissionne de ses fonctions de chirurgien pour se consacrer à l'enseignement lors des cinq dernières années de sa vie.

Louis-Augustin Dassier
(1805-1858)

Après son doctorat, Louis-Augustin Dassier passe deux ans en tant qu'aide-chirurgien dans la garde nationale toulousaine. De retour dans la vie civile, il devient membre de la Société royale de médecine de Toulouse en 1834. Cinq ans plus tard, il est nommé à la chaire Thérapeutique et matière médicale de l’École préparatoire de Médecine. Il devient directeur de l’École en succédant à Jean-Marie Ducasse. Il change de chaire en 1843 pour occuper celle de Clinique interne. Une maladie le force à arrêter toutes ses fonctions, avant de l'emporter rapidement.

Pierre Naudin
(1783-1865)

Cet ariégeois obtient son doctorat en 1813 à Paris, après avoir été suppléant des deux chaires toulousaines Hygiène et thérapeutique entre 1807 et 1809. En 1820, il devient suppléant à la chaire Anatomie et physiologie et en deviendra titulaire huit ans plus tard. Il conservera son poste jusqu'en 1855 quand la réorganisation de l'école lui permet d'obtenir le titre de professeur honoraire jusqu'à sa mort.

Jean-Pierre Bessières
(1796-1866)

Jean-Pierre Bessières a été reçu docteur en médecine à Paris en 1821. Il est suppléant de la chaire Thérapeutique et matière médicale entre 1830 et 1834 avant de suppléer à la chaire Clinique interne pendant 8 années. En 1842, il obtient la titularisation sur cette même chaire. Il a le statut de professeur honoraire en 1855. Il œuvre en même temps qu'il enseigne, à l'Hospice de la Grave puis à l’Hôtel-Dieu.

Joseph Gaussail
(1807-1876)

Après des études de médecine à Paris, il commence sa carrière à la Pitié lors de l'épidémie de choléra de 1832. Il rentre ensuite pour exercer à Verdun-sur-Garonne avant de trouver un poste sur Toulouse. En 1852, il est nommé professeur de Pathologie interne à l’École de médecine. Rédacteur en chef du Journal de médecine de Toulouse, il publia une cinquantaine de travaux sur divers sujets, et, notamment dans le domaine neurologique. Joseph Gaussail est nommé professeur honoraire en 1872.

Tibulle Desbarreaux-Bernard
(1798-1880)

Né de parents comédiens, rien de prédestinait Tibulle Desbarreaux-Bernard à la médecine. Sa rencontre à 15 ans avec Charles Viguerie bouleverse son existence. Après des études, il peine à se faire une patientèle toulousaine et se spécialise dans la médecine légale. En 1854, il devient médecin à l'Hôtel-Dieu, puis médecin-chef l'année suivante. Il prend aussi le poste d'adjoint à la chaire Clinique interne. Il est titularisé en janvier 1859. Il arrête ses activités à l’Hôtel-Dieu entre 1866 et 1867 pour cause de maladie.
 

Édouard Filhol
(1814-1883)

Après des études en pharmacie, Édouard Fihol occupe le poste de professeur de Chimie et pharmacie à l’École Préparatoire de médecine et de pharmacie de Toulouse en 1841. Malgré les réorganisations, il conservera sa chaire jusqu'à sa mort. Il prend la tête de l'école en 1857 et est à l'origine de nombreuses publications. Cet infatigable s'illustre dans la vie politique toulousaine, mais aussi culturelle en devenant le premier directeur du Muséum d'Histoire Naturelle. 
 

Inconnu
 

Le costume, le style capillaire et en particulier les magnifiques favoris donnent des indices pour dater ce portrait de la deuxième moitié du XIXe. Il reste à ce jour le dernier anonyme de cette série de portraits de la Faculté de médecine. L’enquête continue…

Henry Toussaint
(1847-1890)


Portrait restauré grâce au généreux don
du Pr. Isabelle Berry et
du Pr. Michel Clanet
Jean-Joseph Henry Toussaint commence sa carrière dans le secteur vétérinaire. Il enseigne l'anatomie, la physiologie et la zoologie à l’École vétérinaire de Toulouse en 1876. Passant un doctorat en médecine, il obtient la chaire Physiologie à l’École de Médecine deux ans plus tard. Une maladie neurologique le force à stopper ses enseignements en 1877. Ses travaux sur le bacille du charbon sont précurseurs de ceux de Pasteur, dont ce dernier s'est approprié les résultats.

Germain Dupré
(1811-1893)

Germain Dupré arrive à Toulouse en 1850 après des études montpelliéraines. Il devient professeur de Pathologie interne pour deux années avant d'obtenir une chaire similaire à Montpellier. Il s'illustre ensuite dans la vie politique française.

Jacques Chalot
(1850-1903)

Après des études et une première partie de carrière à Montpellier, Jacques Victor Chalot obtient la chaire Clinique chirurgicale à la Faculté de Médecine de Toulouse. Il officie aussi à l'hôpital Purpan. Il conserve son poste jusqu’en 1901 où il demande un congé pour raisons médicales.

Edmond Dupuy
(1844-1904)

Après des études en médecine, Edmond Dupuy s'oriente vers la pharmacie. Avec la création de la Faculté de médecine, il est nommé à la chaire Pharmacie en 1891. Il s'occupe avec Louis Saint-Ange de la décoration des bâtiments recevant les étudiants en médecine sur les allées Jules Guesde. Il doit s'éloigner de l’enseignement pendant deux ans pour combattre une maladie qui aura raison de lui.

Jean Nogues
(1814-1906)

Jean Noguès obtient le titre de docteur en médecine en1856. Cinq ans plus tard, il rejoint la Société de médecine et de pharmacie, dont il devient le doyen d'âge en 1894. Cette année marque la réception d'une distinction pour son enseignement clinique à "l’École de Toulouse". Il figure comme professeur honoraire de l'Université de Toulouse en 1904.

Félix Garrigou
(1835 - 1922)

Une fois son diplôme de docteur en médecine obtenu en 1860, il commence à exercer à Ax-les-Thermes et à Luchon. Après une carrière fournie, il devient professeur d'Hydrologie à la Faculté de Médecine de Toulouse. Il s'enthousiasme à la fin de sa vie pour les études sur le radium et leur intérêt thérapeutique, quitte à conserver une réserve de radium dans son bureau. Dès 1915, sa santé décline et l'emporte.

Auguste Guilhem
(1848-1920)

Auguste Guilhem obtient son doctorat à l'Ecole de Médecine de Toulouse, dont il publie la thèse en 1875. Il commence une carrière de médecine à l'hospice de La Grave puis à l’Hôtel-Dieu de Toulouse. Après avoir été chef de travaux de Médecine légale pendant deux ans, il en obtient la chaire en 1904. Il reçoit le titre de médecin honoraire des Hôpitaux de Toulouse.

Charles Gerber
(1865 - 1928)

Étudiant de la Faculté de médecine et de pharmacie à Toulouse, il commence une carrière de professeur à Alger puis à Marseille. Lorsque la guerre éclate en 1914, il s'engage et revient blessé, médaillé de la croix de guerre et de la légion d'honneur. De retour à Toulouse en 1919 il prend rapidement le poste de professeur de Botanique à la Faculté de médecine. Il se découvre une passion pour l'histoire de la botanique, l'histoire de la médecine...

Alphonse Mossé
(1852-1936)

Après une première partie de carrière en tant que suppléant de cours à Montpellier, Alphonse Mossé occupe la chaire Clinique médicale dans la nouvelle Faculté de Médecine de Toulouse en 1891. Il y dispense des cours pendant 30 ans, et publie des écrits remarqués, notamment sur l'étude du diabète. Personnalité appréciée et marquante, ces élèves et collègues signèrent une pétition pour lui obtenir la reconnaissance d'officier de la légion d'honneur.

Louis Saint-Ange
(1852-1940)

Après des études de médecine parisiennes, Louis Saint-Ange devient suppléant de cours à Toulouse. Il obtient la titularisation une première fois, puis changera deux fois de chaires. En 1896, il prend le poste de professeur de Thérapeutique, qu'il occupera pendant plus de 20ans.
Avec Edmond Dupuy, il s'attelle à la décoration des nouveaux bâtiments recevant les étudiants en médecine sur les allées Jules Guesde.