Philippe Picot de Lapeyrouse ( 1744 - 1818 )

 
Picot de Lapeyrouse
Picot de Lapeyrouse - Buste de Picot de Lapeyrouse - Krzysztof Golik, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons


C'est un 20 octobre que naît Philippe Marie-Thérèse, fils de Thérèse Berdoulat et Jacques Picot dit « de Buissaizon », négociant à Toulouse.  Aîné de 9 enfants, il fréquente le collège de l’Esquile, et déjà se passionne pour l’Histoire naturelle. Sa famille le destine à la magistrature, et en 1768 il devient Conseiller du Roi au Parlement de Toulouse.
 

En 1775, un de ses oncles, ancien capitoul, sans descendance, lui lègue sa fortune, ses biens, son nom, et son titre : il devient Philippe Picot de Lapeyrouse. Il quitte son métier d'avocat pour devenir naturaliste. Dès cette date, il multiplie les excursions dans les Pyrénées dont il devient rapidement un spécialiste reconnu. Il multiplie les échanges avec plus de 150 correspondants en France et en Europe pour s’informer, discuter, débattre, mais aussi échanger ou acheter des spécimens d’Histoire Naturelle. Le réseau pyrénéen de collecteurs qu’il a tissé va lui permettre de constituer un Cabinet d’Histoire Naturelle important, connu, et reconnu.

Membre de l’Académie des Sciences Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse, puis de plusieurs sociétés savantes en France et en Europe, il publie de nombreux articles dans différentes revues, et des ouvrages dans tous ces domaines : Botanique, Zoologie, Minéralogie et ce qui est devenu depuis, la Paléontologie. Il est nommé en 1783 commissaire du jardin botanique, alors situé rue des Fleurs, qu'il transfère en 1796 sur le site actuel du Jardin des Plantes.

Après un passage à l’Ecole des Mines, il devient professeur d'Histoire Naturelle à l'École centrale de Toulouse en 1796, puis à l'École Spéciale des Sciences et des Arts en 1803, et en enfin à la Faculté des Sciences en 1807 dont il devient le premier doyen. Philippe Picot de Lapeyrouse mène également une carrière politique, il sera maire de Toulouse de 1800 à 1806, et député de la Haute Garonne en 1815.

Le professeur d’Histoire naturelle quitte ses fonctions en 1813, remplacé par son fils Isidore, tout comme dans ses fonctions de directeur du Jardin Botanique. Il s'éteint en octobre 1818, 2 jours avant de fêter ses 74 ans.

C'est de son fils, que la Faculté reçoit en 1823 la collection de géologie-minéralogie de Philippe Picot de Lapeyrouse. Une collection dont le catalogue, rédigé entre 1810 et 1812 par Jean de Charpentier, disciple de Lapeyrouse, répertorie 2445 échantillons. Elle est déjà à l’époque, une « collection célèbre ».