Publié le 19 août 2025 Mis à jour le 1 septembre 2025

Quand les collections naturalistes de l’Université de Toulouse viennent éclairer l’écosystème « Canal du Midi ».

L’idée a germé à l’occasion d’un appel à projet du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en 2024 visant l’informatisation et la valorisation des collections universitaires d’histoire naturelle. L’Université de Toulouse est particulièrement bien dotée dans tous ces domaines : herbiers, zoologie, minéralogie, paléontologie. Et ces centaines de milliers de spécimens proviennent en partie de la Région, il était donc vraisemblable que certains puissent avoir été collecté aux abords du Canal du Midi. Après une rapide vérification sur les bases de données existantes, il a semblé que cette hypothèse pouvait grandement se vérifier. Il suffisait de transformer l’idée en projet.

Évidemment l’équipe du bureau toulousain des Voies Navigables de France qui gère le canal du Midi a été contactée, et puis aussi le Service de la connaissance et de l’Inventaire de la Région partenaire du service des collections depuis plusieurs années. Et tous deux ont immédiatement adhéré au projet : on va repérer dans les collections tous les spécimens qui croisent le « Canal du Midi » et intégrer cette information dans toutes les bases de données renseignées (Inventaire général, E-Recolnat, GBif, etc.). Le projet VISEC (Valorisation Informatisation des Spécimens de l’Environnement du Canal du Midi) a pour objectif de faire émerger une base de données numérique « Canal du Midi », avec en plus un ouvrage à paraître sur cet écosystème du Canal du Midi, édité par la Région à l’issue de ce travail.

Alors quand fin 2024, le courrier du ministère a annoncé que le projet VISEC faisait partie des lauréats de l’appel à projet 2024, c’est une véritable équipe projet qui a été constituée par le Service des Collections de l’Université pour atteindre les objectifs fixés. Et ainsi depuis plusieurs mois, les chargés de collections, les chargés d’inventaire ont sondé leurs bases, leur liste, leurs tableurs, pour fournir à une technicienne recrutée pour quelques mois, les premières données. A charge pour elle d’aller au-delà : ouvrir les herbiers non inventoriés, les tiroirs de roches et de minéraux en cours d’inventaire, chercher dans les cartons de la collection historique de zoologie, décrypter nombres d’étiquettes de fossiles pour y débusquer des localisations concordantes… Trois stagiaires complètent l’équipe pour assurer d’une part une documentation scientifique, et d’autre part concevoir un plan de communication du projet et des livrets d’activités dédiés.

Et déjà , la liste promet de dépasser l’objectif fixé de 400 spécimens : ce sont des dizaines de plantes à fleurs, plantes aquatiques, arbres, mousses, lichens champignons, poissons, oiseaux, mammifères, insectes, mollusques, minéraux, roches, fossiles qui sont recensées. Ces deux fleurons de l’histoire régionale que sont le Canal du Midi et l’Université de Toulouse, ont bien de par leurs siècles de voisinage une histoire commune. Et à l’heure où les questions environnementales sont plus que jamais d’actualité, envisager ce corridor écologique qu’est le Canal du Midi au prisme des collections patrimoniales scientifiques donne une profondeur de champ qui peut se révéler très intéressante.

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