Publié le 2 juillet 2020 Mis à jour le 2 juillet 2020
Les fleuves et les dépôts atmosphériques sont souvent les seules sources d’éléments chimiques à la mer pris en compte dans les régions côtières. Il existe en effet peu d’informations sur les flux d’éléments chimiques transférés au domaine côtier par les décharges d’eau souterraine en mer ou la circulation d’eau de mer dans les sédiments perméables. Un consortium de plusieurs laboratoires français dont le Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS-OMP), s’est réuni dans le cadre du projet MED-SGD pour détecter et quantifier les flux « cachés » de nutriments le long de la côte Bleue, à l’ouest de Marseille, en combinant différentes approches.

Des images aéroportées ont permis de détecter les panaches des eaux souterraines qui se déchargent le long de ce littoral et les sites de ces décharges ont été localisés au moyen de traceurs géochimiques naturels tels le radon et le radium. Les processus de circulation de l’eau de mer au travers du sable sous l’action des vagues ont été évalués au niveau de quelques plages. Enfin, l’analyse simultanée des isotopes du radium et des nutriments (nitrates, silicium dissous) le long de transects réalisés perpendiculairement à la côte au cours de quatre campagnes a permis de quantifier les flux transférés de la côte vers le large. Ces résultats ont été publiés dans la revue Frontiers in Environmental Science.

Ses travaux impliquent notamment Pieter van Beek, enseignant-chercheur UT3 - Paul Sabatier au Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS-OMP, CNRS/UT3- Paul Sabatier/CNES)

Voir l'article original en ligne sur le site de l’Institut national des sciences de l’Univers du CNRS.