Publié le 10 décembre 2020 Mis à jour le 10 décembre 2020
Le Conseil européen de la recherche (ERC) a annoncé cette semaine les 327 lauréats et les lauréates des bourses Consolidator, qui soutiennent chaque année de nombreux projets de scientifiques en milieu de carrière. Parmi eux, Pierre-Marc Delaux, chercheur CNRS au Laboratoire de recherche en sciences végétales (LRSV – CNRS, Université Toulouse III - Paul Sabatier) et Mathieu Lihoreau, chercheur CNRS au Centre de recherches sur la cognition animale du Centre de biologie intégrative de Toulouse (CRCA/CBI - CNRS, Université Toulouse III - Paul Sabatier).
 
  • Projet "ORIGINS" : Origin and evolution of intracellular symbioses in plants

Les plantes actuelles sont capables d’héberger à l’intérieur même de leurs cellules des microorganismes, champignons et bactéries, qui facilitent leur croissance en fournissant nutriments, minéraux et eau puisé dans le sol et même dans l’air ! Par l’étude comparative de six espèces de plantes et cinq types de symbioses, le projet ORIGINS cherche à comprendre comment cette capacité symbiotique a évolué il y a plus de 400 million d’années. Des expériences alliant comparaison de génomes, génétique et biochimie permettront de résoudre cette question.
 

  • Projet BEE-MOVE : "How do bees move across the landscape and fashion plant reproduction? "
Avec ce projet, Mathieu Lihoreau et ses collaborateurs et collaboratrices biologistes, ingénieures et ingénieurs, modélisatrices et modélisateurs, et écologues vont étudier le déplacement des populations d’insectes pollinisateurs (abeilles et bourdons) en conditions naturelles pour mieux comprendre et prédire leur impact sur la reproduction des plantes. Ils vont développer un système radar pour enregistrer l’ensemble des mouvements de centaines d’insectes butinant sur plusieurs kilomètres. En couplant ce système à des « plantes » robotiques, les chercheurs vont étudier comment la structure du paysage et la qualité des ressources disponibles influencent le choix des pollinisateurs. Ces expériences, inédites à grande échelle, permettront de développer des modèles prédictifs de déplacements des pollinisateurs et des flux de pollens, qui seront testés sur des populations de plantes naturelles. Ces recherches fondamentales pourraient à terme être utilisées pour améliorer la pollinisation des cultures ou la conservation d’espèces de plantes ou d’abeilles en déclin, dans un contexte de crise environnementale généralisé.

Lire l'intégralité de l'article original sur le site de la Délégation Occitanie Ouest du CNRS.