Publié le 25 mai 2020 Mis à jour le 25 mai 2020
Le Bengale, plus vaste région deltaïque au monde, très fertile et densément peuplé, est le point de rencontre de 3 fleuves majeurs que sont le Gange, le Brahmapoutre et la Meghna. Il est ainsi un point de rencontre entre les eaux douces fluviales provenant de l’amont et l’eau saline remontant de l’océan Indien. À l’interface entre ces deux zones se situe un front de sel dont la position définit la limite aval de la zone cultivable et habitable par les populations locales. Ce front se déplace alternativement vers les terres ou vers l’océan, au gré des courants de marée, des crues annuelles de mousson et d’évènements extrêmes sporadiques. Comme de nombreux autres deltas, le Bengale est soumis à la montée du niveau de la mer qui place la salinisation au premier rang des aléas environnementaux du siècle en cours, affectant ainsi profondément les conditions socio-économiques locales.

À partir d’un jeu original de données de salinité collectées sur l’ensemble du delta, de part et d’autre de la frontière Indo-Bangladaise, les chercheures et chercheurs d’une équipe internationale, impliquant le Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS-OMP) de Toulouse, ont observé une brusque avancée du front de sel d’une vingtaine de kilomètres vers l’intérieur des terres, s’étendant sur toute la partie centrale du delta, qui est survenu subitement entre la fin 2006 et le début 2007.

Voir l'article original en ligne sur le site de l’Institut national des sciences de l’Univers du CNRS.