Publié le 29 juin 2023–Mis à jour le 11 juillet 2023
Une équipe de recherche internationale impliquant des scientifiques de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP/OMP - CNES/CNRS/UT3) a, pour la première fois, détecté la molécule CH₃+ (méthyle cation) dans l'espace, grâce au spectromètre MIRI du James Webb space telescope (JWST). Cette détection a été rendue possible grâce à la collaboration entre astronomes et physiciens expérimentalistes et théoriques à partir d'observations obtenues dans le cadre du projet PDRs4All, l’un des 13 programmes Early Release Science du JWST.
CH₃+ est une molécule qui est recherchée depuis plusieurs décennies par les astronomes, car elle est considérée comme étant cruciale dans la chimie extraterrestre. En effet, les modèles théoriques prédisent que c’est en passant par CH₃+ que de nombreuses molécules plus complexes peuvent être produites. CH₃+ est en quelque sorte à la racine de la chimie organique.
La découverte est d’autant plus étonnante que la molécule a été trouvée dans un disque protoplanétaire, c’est à dire un disque à partir duquel se forment des planètes autour d’une étoile jeune, dans la Nébuleuse d’Orion. Cet environnement est soumis à un fort rayonnement ultraviolet provenant d’étoiles massives voisines. D'après les auteurs de l'étude, c’est la présence de ce rayonnement ultraviolet qui permettrait la formation de CH₃+.
Les observations du satellite européen Gaia permettent de réfuter une théorie alternative controversée et confortent la présence d’une composante invisible constituant l’essentiel de la masse de l’Univers : la matière noire. C’est ce que révèle une étude menée par Alain Blanchard, professeur à l’Université de Toulouse au sein de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP-OMP, CNES/CNRS/UT), parue dans Astronomy & Astrophysics le 15 octobre. Ces résultats, obtenus grâce à des mesures d’une précision inégalée, relancent la quête pour percer le mystère de cette matière insaisissable.