Publié le 6 septembre 2022–Mis à jour le 8 septembre 2022
Si l’on sait que respirer, parler, chanter, éternuer ou tousser génère des gouttes contenant des virus, les informations manquent pour estimer pendant combien de temps ces gouttes restent contagieuses. Une équipe du Laboratoire de génie chimique a montré que la nature du fluide composant les gouttes influait sur leur temps de suspension dans l’air et sur la survie des virus qu’elles transportent. Publiés dans la revue Proceedings of the national academy of sciences (PNAS), ces travaux révèlent que les gouttes de taille moyenne sont les plus contagieuses.
La crise du COVID-19 a mis en évidence l’importance de mieux comprendre la transmission des virus par voie aérienne. Cette transmission est notamment pilotée par deux temps caractéristiques : le temps de survie du virus dans une goutte qui sèche et le temps de suspension de ces gouttes dans l’air. De nombreuses études sur la question considèrent que les gouttes sont constituées d’eau, or les fluides respiratoires sont des solutions aqueuses de sels et de protéines, ce qui peut modifier ces deux temps caractéristiques.
Des chercheurs et chercheuses du Laboratoire de génie chimique (LGC, UT3 - Paul Sabatier/CNRS/Toulouse INP/) ont montré que certaines protéines, comme les mucines, diminuent les temps de suspension, augmentent les temps d’infectivité et modifient l’impact de l’humidité et de la température de l’air sur ces paramètres. Il en ressort que les gouttes les plus favorables à la transmission sont celles qui mesurent entre 40 et 100 microns. Elles ne restent en suspension que quelques minutes, mais représentent un volume significatif. Leur temps de suspension, et donc leur capacité à transmettre des virus, est réductible par filtration ou renouvellement constant de l’air, une diminution de la température ou l’augmentation de l’humidité.
Avec des nouvelles méthodes d'évaluation du changement climatique, des chercheurs du Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (UT3, CNES, CNRS, IRD) arrivent à un résultat alarmant : les océans sont plus sensibles qu'attendu aux émissions de gaz à effet de serre. Autrement dit, la réduction d'émission de ces derniers devra encore être plus importante que celle convenue par les accords de Paris.