Publié le 22 octobre 2021 Mis à jour le 22 octobre 2021

Qui étaient les femmes de la Préhistoire ? Quel était leur quotidien ? Pendant 150 ans, les chercheurs ont sous-estimé leur rôle en interprétant les découvertes avec les a priori de leur époque. Les femmes du paléolithique sont devenues prisonnières de clichés. Aujourd'hui, une nouvelle génération de chercheurs bouscule ce modèle. Le documentaire "Lady Sapiens" propose de rencontrer ces scientifiques, sur les sites de fouilles ou dans leurs laboratoires, afin de dresser un nouveau portrait de ces femmes : ainsi, on les découvre chasseresses, artistes et même cheffes de clans. José Braga, paléoanthropologue et professeur UT3 fait partie des spécialistes interviewés à cette occasion.

Disponible sur France 5, dans le cadre du magazine "Science grand format", ce film a pour ambition de confronter les idées reçues aux dernières découvertes scientifiques et de mener une enquête rigoureuse sur le rôle, la place et le statut des femmes de la préhistoire du paléolithique supérieur (entre - 40 000 et - 10 000 ans). En parallèle, il propose une mise en forme inédite pour les scènes de reconstitution grâce à des images fabriquées à partir d'un jeu vidéo autour de la Préhistoire. Celles-ci permettent aux spectatrices et spectateurs de découvrir une époque disparue en restituant les décors et les activités de nos ancêtres.

Ce documentaire de 90 minutes, réalisé par Camille Duvelleroy et écrit par Thomas Cirotteau, Éric Pincas, Jacques Malaterrepermet d'explorer certaines périodes de la vie de ces femmes, comme celles de l’accouchement ou de l’allaitement, grâce, notamment, à l’étude des dents qui renseigne, par exemple, sur l’âge du sevrage. Les scientifiques sont capables aujourd’hui de parler du lien qu’elles tissaient avec leurs enfants, dont elles ne portaient pas seules la charge de l’éducation, ce qui leur permettait de participer activement à la chasse, à la cueillette ou à d’autres activités. Cette enquête apporte également les preuves que les femmes s’affranchissaient, à l’égal des hommes, de l’obscurité des grottes et qu’elles ont pu peindre les plus belles œuvres pariétales.