Signature de la charte de préservation des valeurs de la candidature : une étape décisiveouvelles infrastructures scientifiques du pic du Midi de Bigorre
Publié le 4 décembre 2025–Mis à jour le 5 décembre 2025
Ce 4 décembre 2025, la candidature du pic du Midi et de son observatoire au patrimoine mondial franchit une étape déterminante en impliquant l’ensemble des acteurs de la candidature. Ceux-ci se sont réunis à la préfecture des Hautes-Pyrénées pour officialiser leur engagement à préserver la Valeur Universelle Exceptionnelle du bien candidat.
En signant La charte de préservation des valeurs du pic du Midi et de son observatoire, les personnalités, représentantes des collectivités territoriales, affirment leur soutien à préserver sur un temps long le pic du Midi et son observatoire. Ce document sera annexé au dossier de candidature officiellement déposé à l’UNESCO par l’État français en janvier 2026 pour l’évaluation internationale.
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De gauche à droite :
Louis Armary, président du conseil d'administration du Parc National des Pyrénées ;
Anne Miquel Val, directrice académique des services de l'Éducation nationale dans les Hautes-Pyrénées ;
Noël Pereira Da Cunha, président de la Communauté de communes Pyrénées Vallée des Gaves ;
Odile Rauzy, présidente de l'Université de Toulouse ; présidente du GIP Pic du Midi ;
Rémi Cabanac, directeur scientifique de l'Observatoire du Pic du Midi, directeur du GIP Pic du Midi ;
Jean Salomon, préfet des Hautes-Pyrénées ;
Jean-Louis Cazaubon, vice-président de la Région Occitanie et vice-président du GIP Pic du Midi ;
Pierre Brau Nogué, conseiller départemental Haute Bigorre, GIP Pic du Midi ;
Raymond Bayle, président de la commission syndicale de la vallée de Barège ;
Claude Cazabat, maire de Bagnères-de-Bigorre ;
Jacques Brune, président de la Communauté de communes de la Haute Bigorre.
Les acteurs de la candidature unis autour d’un site emblématique
Les signataires réunis ce jour représentent les entités centrales de la candidature et de la gestion du bien.
L’Université de Toulouse, affectataire du site, sa composante l’Observatoire Midi-Pyrénées, en charge de l’activité scientifique et le Syndicat Mixte pour la Valorisation Touristique du pic du Midi (SMVTPM) qui, pour porter la candidature et assurer la préservation du bien dans la durée, ont créé en 2024, un Groupement d’Intérêt Public.
L’État, propriétaire de toutes les installations sommitales et interlocuteur unique auprès de l’UNESCO, accompagne le GIP du pic du Midi et ses entités membres pour mener cette candidature à son terme et préparer la gestion du bien dans la perspective d’une inscription en 2027.
Les actions conjointes de ces acteurs se concentrent prioritairement sur le périmètre du bien proposé et sa zone tampon, en collaboration des collectivités impliquées :
les communes de Bagnères-de-Bigorre et de Sers,
la commission syndicale de la Vallée du Barège
les communautés de communes de la Haute Bigorre et Pyrénées Vallées des Gaves.
La Réserve Internationale de Ciel Etoilé (RICE) du pic du Midi vient compléter le dispositif de protection du périmètre du bien proposé. Ses quatre co-gestionnaires (SMVTPM, syndicat d’énergie des Hautes-Pyrénées, Parc National des Pyrénées et Département des Hautes-Pyrénées) protègent cette fenêtre sur l’univers par leur action de réduction de la pollution lumineuse et de préservation de l’environnement nocturne.
Un site scientifique et patrimonial unique au monde : la Valeur Universelle Exceptionnelle
La Valeur Universelle Exceptionnelle d’un patrimoine mondial est le cœur d’une candidature. Elle définit les particularités et les qualités patrimoniales des biens inscrits ou candidats. Ces éléments doivent avoir une portée universelle, une envergure internationale et constituer un apport exceptionnel voire inédit à la liste du patrimoine mondial.
Pour le pic du Midi, la VUE repose sur trois fondements majeurs :
Un paysage culturel emblématique : le pic du Midi et son observatoire offrent un paysage culturel emblématique illustrant une relation vertueuse entre l’Humanité et la Nature. Par la conquête et l’usage scientifique de la montagne, les générations qui se succèdent sur le sommet du pic du Midi contribuent depuis 150 ans au progrès des sciences et à l’élévation des connaissances de la Terre et de l’Univers.
L’observatoire du pic du Midi est le plus ancien observatoire de haute montagne au monde toujours en activité. Il est en ce sens un acteur déterminant de l’évolution des sciences et des techniques d’observation depuis la fin du XIXe siècle.
Le pic du Midi et son observatoire forment un patrimoine vivant. La longévité exceptionnelle de cette relation avec la haute montagne est le fruit du maintien des activités scientifiques de niveau international et du modèle de valorisation touristique qui finance l’entretien des infrastructures de vie et d’accès par l’accueil des visiteurs. Ce fonctionnement est un exemple remarquable de convergence et d’interdépendance entre les populations locales et la communauté scientifique.
Les signataires de la charte s’engagent en fonction de leurs compétences respectives à préserver les activités, les éléments matériels, naturels et immatériels qui fondent cette Valeur Universelle Exceptionnelle.
Une échéance décisive : dépôt de la candidature par la France début 2026 auprès de l’UNESCO
En janvier 2026, l’État français présentera officiellement à l’UNESCO la candidature du bien pic du Midi et son observatoire. Un processus d’évaluation internationale de 18 mois débutera alors. Au cours de cette évaluation, le dossier de candidature, le plan de gestion et l’engagement des acteurs seront expertisés par l’ICOMOS (International COuncil on MOnuments and Sites, ONG pour la conservation des monuments et sites dans le monde) qui rendra son avis à l’UNESCO au printemps 2027. Le Comité International du Patrimoine mondial qui se réunira au courant de l’été 2027 prendra sa décision sur la base de cet avis.
2026 sera une année décisive : la qualité de la candidature et la mobilisation des acteurs seront déterminantes pour espérer une inscription du pic du Midi et de son observatoire à l’été 2027.