Publié le 6 décembre 2022 Mis à jour le 6 décembre 2022
Dans un contexte d’émergence de nouveaux variants du SARS-CoV-2, de plus en plus résistants aux vaccins et aux traitements, la recherche d’approches thérapeutiques complémentaires occupe une place importante. Des études in vitro et observationnelles ont récemment montré que la fluoxétine, connue pour ses propriétés antidépressives, atténue les signes cliniques de la Covid-19. Une recherche portée pour partie par des scientifiques de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (IPBS - CNRS/UT3), publiée dans la revue International Journal of Molecular Sciences, confirme aujourd’hui un effet antiviral et anti-inflammatoire de la fluoxétine dans le modèle préclinique souris de la COVID-19.

Cette recherche fait suite à de larges études observationnelles dont les résultats suggèrent une association significative entre la prise de fluoxétine et un moindre risque de décès chez des patients adultes hospitalisés pour une forme sévère de COVID-19. Elle renforce également les données obtenues in vitro qui démontrent que la modulation des voies des céramides (un type de lipide contenu dans la paroi des cellules) piégerait les récepteurs ACE-2 du virus à la surface des cellules, freinant ainsi son entrée dans les cellules cibles et sa capacité à se répliquer.

Dans cet article, les scientifiques montrent que l’administration thérapeutique post-infection de fluoxétine à une posologie modulant la voie des céramides réduit de plus de 90% la charge virale dans les poumons des souris traitées au deuxième jour post-infection, comparativement aux souris traitées par solution saline seule. De surcroît, cette substance active atténue les signes cliniques de la maladie et réduit fortement les taux de plusieurs marqueurs inflammatoires. Enfin, la fluoxétine montre une activité antivirale in vitro contre différents variants du SARS-CoV-2, y compris le variant Omicron BA.5.

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